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Jeanne Friot : retour sur sa collection «Red Warriors»

À la disparition de Vivienne, aux discours Guerrières de Monique Wittig, à l’activisme LGBTQIA+, la Collection FW23 de Jeanne Friot à fait trembler la fashion week homme.

Son Parcours

Ayant créé son label en 2020 et résidente de la Caserne, premier accélérateur de transition écologique dédié aux filières mode et luxe en Europe. La jeune créatrice de 27 ans s’est encore emparée du palais de Tokyo ce 18 janvier, à l’occasion de Fashion Week Homme FW23 en faveur de la « mode politique ».
En juin 2022, Jeanne Friot participait pour la première fois à la Fashion Week homme de Paris avec la marque qui porte son nom. Soutenue par la Fédération de la Haute Couture et de la Mode (FHCM), la créatrice à l’âme revendicatrice est revenue ce 18 janvier dernier avec une nouvelle collection d’exception pour la Fashion Week Homme FW23. Une collection appelée « Red Warriors » qui est de nouveau présentée au showroom Sphère, au Palais de Tokyo.

Ses valeurs

À la disparition de Dame Vivienne, aux discours révolutionnaires de Monique Wittig, à l’activisme LGBTQIA+, la Collection FW23 a littéralement articulé notre passé pour construire notre avenir.

Le nom de la collection est tiré des Red Warriors ;  

une bande de redskins radicalement antifasciste ayant agi dans la région parisienne dans les années 1980 dans le but de protéger les immigrés, les LGBTQIA+ et les minorités menacées par des mouvements politiques extrémistes.

Elle s’oppose littéralement à la montée de l’extrême droite en Italie et à la violence contre les femmes en Iran. La designer queer fait preuve de courage en répondant aux formes d’injustices qui menacent les libertés individuelles, perpétrés dans les quatre coins du mondeElle a une volonté assumée de s’affranchir des codes féminins/masculins afin que plusieurs corps et identités puissent s’identifier aux vêtements, également de prôner des valeurs inclusives.

Son dernier Show FW23/24 homme

L’ouverture du défilé de Jeanne Friot se fait par un récit audio très profond d’un Extrait de « Les Guérillères » de Monique Wittig, théoricienne militante pour les droits des femmes et lesbienne :

« … Elles disent qu’elles ont appris à compter sur leurs propres forces. Elles disent qu’elles savent ce qu’ensemble elles signifient. Elles disent, que celles qui revendiquent un langage nouveau apprennent d’abord la violence. Elles disent, que celles qui veulent transformer le monde s’emparent avant tout des fusils. Elles disent qu’elles partent de zéro. Elles disent que c’est un monde nouveau qui commence… »

Un récit qui fait référence aux différents combats menés pas des femmes dans la société et qui met également l’accent sur les injustices et pressions vécues par les femmes depuis l’âge du berceau; tels que les abus, violences, féminicides.

La collection, dominée par diverses nuances pourpres, est un symbole d’amour et de passion, mais aussi de sang et de violence.

On y retrouve une robe à manches cape faite de centaines de perles moulées à la main dans du polyester recyclé et cousues sur une base d’organza de soie, une mini robe d’inspiration punk fabriquée à partir d’une pile de ceintures une mini robe d’inspiration punk fabriquée à partir d’une pile de ceintures, sa jupe ouverte sur un pantalon évasé.

La collection comprend également du jersey et des tricots asymétriques, du macramé body-con, une robe en cotte de mailles scintillante, et des jeux sur le tartan, des kilts décalés aux costumes boxés sans col, ainsi que les jeans à plumes caractéristiques de Friot.

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