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Rencontre avec NicoLourson : Explorateur de l'art numérique et fondateur de la marque Pluch Univers.
Nicolas Melgire, mieux connu sous le pseudonyme Nicolourson, est un artiste digital reconnu pour sa création innovante d’un ours en peluche virtuel et aventurier inspiré de célèbres artistes tels que Takashi Murakami ou encore Kaws. Son ingéniosité artistique ne s’arrête pas là : il a étendu son concept novateur à diverses sphères, y compris la mode et la décoration d’intérieur, en lançant avec succès sa marque, Pluch Univers. Aujourd’hui, il partage ses expériences et ses sources d’inspiration au travers d’une interview exclusive accordée à Impakt Magazine.
Interview : AWA M.SISSOKO
Talent : NICOLOURSON
Bonjour Nicolas et bienvenue ! Peux-tu te présenter et nous parler un peu de ta carrière de peintre numérique ?
Salut, merci beaucoup. Je suis Nicolas Melgire, mais tu peux m’appeler Nicolourson. Je suis un digital painter.
Qu’est ce qui t’as amener à l’art digital ?
Après mes études d’art, j’ai galéré à trouver un taf dans ce domaine. J’ai vite pigé que je devais bosser plus dur que les autres. J’ai continué à faire des petits boulots que je faisais pendant mes études, puis un jour, j’ai craqué et j’ai pris un billet pour le Japon. Ce voyage a tout changé ! Je suis sortie de ma zone de confort, j’ai commencé à dessiner sur une tablette graphique. C’était le début, je pensais pas bosser sur ce truc. Quand je suis rentré en France, un pote artiste, Oacoralin, m’a dit “t’es partant pour du custom ? J’ai des clients.” J’ai sauté sur l’occasion. C’était la première fois qu’on me payait pour mon travail (à l’époque, j’avais pas encore mon propre style artistique). C’est là que tout a démarré. La personne qui m’a ouvert les portes du monde de l’art, c’est Ingrid Chanterier, une avocate que j’ai rencontrée dans une boutique de sneakers où je bossais avant. Elle m’a permis d’exposer chez elle au début, puis dans des galeries, ce qui a attiré l’attention des médias et de gens qui font des podcasts. Grâce à mon style artistique et à cette petite exposition médiatique, le cercle des artistes m’a contacté pour participer à une énorme expo avec plein d’autres artistes. C’était le meilleur événement auquel j’ai participé jusqu’à aujourd’hui. Après cette expo géante, j’ai pu exposer dans les endroits les plus cool de Paris.
Qu’est-ce qui t’attire particulièrement dans la peinture numérique par rapport à des supports plus traditionnels ?
Ce qui me fait kiffé dans la peinture numérique, c’est la rapidité. Pas besoin d’attendre que ça sèche, et si je veux effacer une partie de mon travail parce que ça colle pas, je peux le faire. On voit le résultat plus vite. Avant, avec la peinture classique, c’était long et pour changer les couleurs, c’était la galère, mais j’adore toujours peindre. Le pire ennemi d’un artiste, c’est le temps, et j’ai trouvé un super pouvoir pour le combattre.
Comment as-tu choisi le design et la personnalité de l’ours en peluche ? Y a-t-il des éléments spécifiques qui ont inspiré son apparence et son caractère ?
On m’a toujours appelé Nounours et les gens me voyait comme ça, du fait que je suis grand et imposant pour c’était évident que j’allais créer une peluche. Depuis toujours, mon style artistique est largement inspiré du manga et de la BD américaine. Pour la conception de mon personnages, je me suis inspiré de Takashi Murakami, qui a dessiné la pochette de l’album “Graduation” de Kanye West (Ye), ainsi que de la proue du bateau de Luffy (le Sunny) dans One Piece. En ce qui concerne sa personnalité, j’ai mélangé des traits de mes potes et de moi-même. Je voulais qu’il soit à la fois délirant, mystérieux, et complètement fou.
Comment as-tu donné vie à cette peluche et quelles aventures a-t-elle vécues jusqu’à présent ?
Pour donner vie à mon personnage, je crée toujours un décor dans lequel je le place, puis je lui concocte une situation, parfois drôle, parfois plus sérieuse. Parfois, comme on peut le voir dans mes réels, je réalise même de petites animations. Je ne pourrais pas énumérer toutes les histoires que j’ai créées pour lui, mais à chaque expo, c’est une nouvelle aventure. Lors de ma dernière expo, j’ai collaboré avec l’artiste Youv Dee lors de son concert. C’était une histoire sympa où l’on voyait mon ours aider Youv Dee à assumer sa personnalité.
En parlant de collaboration, quelle serait ta collaboration idéale ?
J’ai pas encore de collaboration précise en tête, mais j’adorerais développer une série animée autour de ce personnage. Mon but serait de diffuser ce dessin animé sur des plateformes telles que Netflix, Amazon, Apple TV, etc.
Tu es aussi créateur d’une marque appelée Pluch univers, peux-tu nous en dire plus ?
J’ai créé un univers avec cette marque, je voulais faire découvrir mon style à travers d’autres choses, comme des vêtements, de la déco d’intérieur et d’autres surprises. Mon but, c’était aussi de m’amuser à créer des articles qui sortent de l’ordinaire. Mais l’objectif principal de cette marque, c’est de susciter des émotions, de faire ressortir l’enfant qui est en toi, de raviver des souvenirs oubliés. Parce que s’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas acheter dans ce monde, ce sont les souvenirs. Mais moi, je veux aussi créer des souvenirs grâce à cette marque. C’est pour ça que je me suis dit : “qui de mieux qu’un nounours pour réaliser cette mission?” Voilà pourquoi ce projet s’appelle Pluch.
Comment vois-tu l’impact de ton travail sur le monde de l’art en général ?
Je trouve que les messages véhiculés dans le monde de l’art sont souvent agressifs, choquants et marquants, car il est difficile de susciter des émotions ou de provoquer une remise en question à travers une image ou une sculpture. Mais moi, c’est tout le contraire, je veux faire sourire, apporter de la joie, du bonheur et réveiller des souvenirs. Mon message est beaucoup plus doux, mon but est de transporter les gens dans mon univers, de les faire rêver, de les aider à oublier leurs soucis du quotidien.
Quels conseils donnerais-tu aux artistes qui souhaitent explorer des concepts similaires et donner vie à leurs créations ?
Je ne sais pas trop quoi leur dire, à part : restez vous-même, faites en sorte que vos rêves deviennent réalité, car ça aide aussi les autres à rêver. Devenez une source d’inspiration, car c’est en devenant une inspiration qu’on peut changer le monde.
Si tu avais une musique qui reflète au mieux ta personnalité
Ce n’est pas ma chanson préférée, ni celle que j’écoute tous les jours, mais elle représente parfaitement mon humeur quotidienne : “Happy” de Pharrell Williams.
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