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Rencontre avec Texto Dallas : Plongée dans le monde fantaisiste du Nails art
Explorez l’univers de Lucas Levon, un artiste pluridisciplinaire passionné et expert dans l’art des ongles. Lucas a navigué à travers diverses disciplines artistiques avant de plonger dans l’univers captivant du Nail art. Fort de cette exploration, il a non seulement affiné son expertise, mais a également tracé son propre chemin en fondant avec succès sa marque emblématique, Texto Dallas, basée à Paris. Aujourd’hui, il partage ses expériences et ses sources d’inspiration au travers d’une interview exclusive accordée à Impakt Magazine.
Interview : AWA M.SISSOKO
Talent : Texto Dallas
Hello Lucas, peux tu te présenter en quelques lignes ?
Ola je suis Lucas Levon aka Texto Dallas, artiste pluridisciplinaire et prothésiste ongulaire basé à Paris. J’ai fait des études littéraires puis une école de cinéma et aujourd’hui je travaille dans mon petit atelier dans le 11e arrondissement.
As-tu déjà travaillé dans un autre secteur ? Parle nous de ton expérience avant le nail art ?
Avant les ongles, j’ai été et je suis beaucoup de choses : je suis illustrateur, peintre, écrivain, réalisateur, monteur, compositeur, chanteur, tatoueur, mais j’ai surtout gagné ma vie dans la décoration et en tant qu’accessoiriste dans le cinéma. J’ai lentement entamé une transition où je travaille de moins en moins dans ce secteur au point d’en avoir perdu l’intermittence, donc maintenant c’est All In Nailart.
Qu’est ce qui t’as amené à te spécialiser dans les prothèses ongulaires ?
Y’a des années je suis allé au Vietnam avec mon grand frère et sous une cascade on a vu une bande de mecs en jean/chemise, clopes au bec. Ils avaient une attitude de mafieux cachés au milieu de nul part avec une voiture aux vitres teintées garés non loin. À l’époque, voir des voitures du coté d’Hanoï était plutôt rare et souvent lié à des personnes très riche, des politiciens ou des mafieux. Je filmais tout mon voyage avec un caméra mini-DV (à cassette) et les gars nous ont fait signe de venir. J’ai pu voir que l’un des gars, le plus présent et charismatique avait une main aux ongles longs rose avec des fleurs de cerisiers peints dessus. Il m’a laissé filmer ses mains et lui-même fumer sa cigarette avec, cette vision d’une masculinité forte totalement à l’aise au milieu d’un cercle très viril qui avait totalement accepté cette part de fantaisie m’a marquée au point de commencer à me faire faire les ongles dans les salons, qu’une seule main comme ce type. Après, à force d’observer les filles travailler j’ai eu envie de faire le pas. Y’a ensuite eu plein de péripéties assez longue mais tout aussi intéressantes à raconter qui m’ont fait me retrouver au premier confinement enfermé chez moi avec un kit d’ongle complet, c’est là que ma pratique a commencé.
Quel aspect aimes-tu le plus dans cette discipline ?
Ce que j’adore dans l’onglerie c’est de pouvoir cristalliser dans un petit médium n’importe quelle inspiration, émotion, histoire, référence etc… et d’en faire un objet d’art aussi précieux, technique et sophistiqué. J’adore aussi, contrairement à beaucoup de médiums, voir les gens devenir complètement hystérique une fois qu’ils ont des ongles au bout des doigts, c’est très satisfaisant et ça m’a permit de rencontrer beaucoup d’artistes que j’admire.
On voit bien que ton style ne se confond pas à celui de la plupart des autres nail artist, comment parviens tu à te différencier ?
Je pense que ne pas venir de l’onglerie et d’être artiste avant tout m’a permit de rapidement trouver mon esthétique propre. Je m’inspire des nailartists pour leur technique pour ensuite créer des formes qui me viennent de mes rêves, expériences ou de ma culture.
Parlons de tes projets, quel est le projet qui te tiens le plus à cœur et pourquoi ?
Récemment j’ai pu faire des ongles pour les automates des Galerie Lafayette ; outre le plaisir de réaliser des ongles inédits avec une totale liberté, il s’agit de mon premier projet assez bien rémunéré pour me faire imaginer que je puisse penser les ongles autrement qu’un hobby. J’ai donc lancé ma marque qui s’appelle Texto Dallas et j’espère pouvoir provoquer de nouveaux projets dans ce genre et exporter mes ongles un peu partout.
Quel est ton dernier projet en date ?
Mon dernier projet est top secret, tout ce que je peux dire c’est que j’ai beaucoup travaillé sur le hasard, les jeux de chance et de divinité pour réaliser une série d’ongle qui flirt entre transhumanisme et la folie de Las Vegas.
Si tu avais une musique qui reflète au mieux ta personnalité, qu’est ce que ce serait ?
Je ne pense pas avoir trouvé la musique qui reflète ma personnalité, j’espère qu’elle n’existe pas, ou qu’elle soit extrêmement longue et intense. Mais je peux partager ma musique du moment, qui reflète à la fois le passage à l’hiver, la mélancolie du soleil qui se couche tôt et cette pesanteur très propre à cette période de l’année :
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