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Fashion Week de New York : nos highlights du week-end ouvrant le mois de la mode
La Fashion Week de New York ouvre encore une fois le bal du fashion month. Elle est suivie par celles de Londres, Milan et enfin Paris. La présentation des collections prêt-à-porter printemps-été 2024 à la Fashion Week de New York s’est déroulé du vendredi 8 au mercredi 13 septembre 2023.
Écrit par Morgan Verres
Tommy Hilfiger, Area, Alexander Wang, Laquan Smith, Jeremy Scott, Marc Jacobs, Ralph Lauren, The Row, Tom Ford,… On y retrouve toujours les plus grands noms de la création américaine. prenons le temps de se pencher sur les designer qui ont marqué cette semaine de la NYFW.
Les premiers pas de Peter Do chez Helmut Lang
Né à Biên Hòa, au Viêt Nam, Do a déménagé à Philadelphie avec ses parents à l’âge de 14 ans. Son intérêt pour la mode, qui s’est développé grâce à ses explorations sur Internet, l’a conduit à la Fashion Institute of Technology (FIT), puis à un poste à l’atelier de Céline, où il a travaillé sous la direction de Phoebe Philo. En 2018, il a lancé sa propre marque comblant le vide laissé par Phoebe Philo en créant des vêtements de jour élégants et luxueux pour les femmes au goût exquis, ce qui a rapidement séduit des personnalités telles que Moses Sumney et Jeno des NCT. Sa fascination pour l’œuvre d’Helmut Lang a évolué en parallèle à sa carrière.
La collection printemps 2024 s’intitule « Born to Go » et est une révérence à Helmut Lang ainsi qu’une déclaration d’amour envers New York. À travers cette collection, Do a tenté d’allier héritage et modernité. Il a garder les éléments emblématiques des créations originales d’Helmut Lang tels que la palette de couleurs fuchsia, les silhouettes minimalistes purement issue des années 90 et des motifs graphiques.
Toutefois, la vision propre de Do transparaissait à travers son hommage clair envers les New-Yorkais, symbolisé par une tenue entièrement noire (la couleur non officielle de l’uniforme de New York), des touches de jaune évoquant les taxis de la ville et des sangles en forme de harnais qui rappelaient les ceintures de sécurité utilisées dans ces mêmes taxis.
Christian Siriano célèbre ses 15 ans dans la Haute Couture
Christian Siriano a célébré vendredi ses 15 ans dans le monde de la haute-couture, en habillant ses mannequins d’une fantaisie nostalgique inspirée du ballet, lors de la Semaine de la mode de New York.
La première section de la collection présentait des tenues entièrement noires, avec des corsets et des tailleurs, qui peu à peu ont laissé place à une extravagance pure. Le véritable point de rupture dans la collection a été le look numéro 37, une somptueuse robe bleu bleuet et or, digne d’un conte de fée.
La palette de couleurs choisie pour la saison printemps 2024 se compose principalement de tons rosés, le noirs, orné, ivoire et le nude ( à l’exception de la fameuse robe bleue). Tout au long de cette collection, il explore la dynamique entre des silhouettes et des textures à la fois sévères et douces. On peut ainsi observer des superpositions de tulle sur certains hauts, tandis que d’autres robes sont ornées de broderies ou enveloppées de pétales découpés au laser. Les vêtements moulants sont mis en contraste avec des coupes plus décontractées, et les tissus pailletés captent davantage la lumière que les tissus mats. Une autre caractéristique de cette collection est l’obsession de Siriano pour les fleurs : tandis que la saison précédente s’inspirait des rosettes d’Audrey Hepburn.
Il tenait également à garantir une diversité d’offres, en veillant à ce que ses clientes plus size soient incluses, une démarche qu’il soutient depuis de nombreuses années en mettant en avant des mannequins plus size.
Cette fois-ci, son défilé a présenté une diversité de genres, avec un homme marchant dans une combinaison courte et sans bretelles à corset doré, tandis qu’un autre arborait une jupe tutu noire associée à une veste de smoking à mi-hauteur.
Anna Sui au "royaume des fées"
Pour la saison printemps, Sui a visité le monde sous-marin. Elle a évoqué l’influence de son voyage sur la Gold Coast en Australie ainsi que celle d’un film de George Méliès intitulé “Le royaume des fées ». Tous ces éléments l’ont inspirée pour créer sa collection fantaisie printanière subaquatique.
Au premier coup d’œil, la collection Printemps 2024 d’Anna Sui, pourrait sembler être une interprétation de l’esthétique Y2K : des robes-culottes fleuries, des ensembles en crochet et des mini-jupes métalliques qui ont été revendiqués et adoptés par les jeunes générations. Anna Sui a incorporé dans sa collection des éléments tels que les coquillages, les perles et les effets irisés qui pourraient rappeler les reflets de l’eau au coucher du soleil. On pouvait y trouver des cardigans surdimensionnés et épais, des tenues en jersey aux motifs pailletés, des robes dignes de princesses, ainsi que des articles en cuir végétalien, tous conçus dans des coupes amples et aériennes.
“Je voulais capturer les vagues, les tourbillons et l’éclat de l’eau pour faire passer le message. » a-t-elle déclaré.
Khaite empowerment
Férocité. Il s’agit du maître mot qualifiant la collection de Catherine Holstein pour Khaite. Pour la saison printemps 2024, Khaite se focalise sur la création de contrastes visuels en brouillant les distinctions entre différentes caractéristiques telles que la surface et la structure, l’organique et le synthétique, ainsi que l’ombre et la lumière. Lors du défilé, chaque mannequin était éclairé par un projecteur pendant qu’il défilait, mettant ainsi en relief la légèreté de certains tissus et révélant l’ombre de leurs corps en dessous.
Cette juxtaposition entre des éléments visuels s’étend également au style vestimentaire, qui joue avec les proportions. On pouvait observer des blouses transparentes surdimensionnées dotées de manches ballons associées à des shorts en cuir, des robes à la fois cintrées à la taille et dotées d’une taille tombante, ainsi que des vestes à épaules marquées accompagnées de jupes à franges ou de modèles mettant en valeur les jambes.
Le début du défilé était complètement sombre, mariant des tricots ajustés légèrement évasés à du cuir de moto résistant.
Toutefois, la collection se transformait davantage en une conversation entre le solide et le délicat, avec des tuniques en soie aériennes et des robes en organza cintrées, alternant entre les vestes de motard et les tailleurs de patrons. La palette de couleurs se limitait principalement à des tons neutres, avec une touche de “rouge flamme ».
Nous avons l’impression que Catherine Holstein voulait parler de force et d’empowerment oui. Mais la dualité entre le solide et le délicat, la dureté et la douceur pourrit justement montrera « vulnérabilité » qui se cache derrière cette force.
Les nouveaux arrivants
Advisry
Advisry a vu le jour grâce à l’inspiration artistique de Keith Herron. Dès l’âge de 13 ans, Herron a commencé à dessiner des vêtements, et aujourd’hui, il peut donner libre cours à sa créativité lors de la NYFW. Sa collection se caractérise par des tricots graphiques surdimensionnés et des pièces maîtresses en tissu écossais, arborant le “A” emblématique de l’université, qui représente la marque tout en lui conférant une touche cool et rétro.
Advisry explore le monde de la mode sportive pour hommes et femmes, mettant en avant les influences créatives de Herron, notamment le cinéaste suisse Jean-Luc Godard, célèbre pour son film “Masculin Féminin”. Le titre de ce film a été adopté comme thème pour la collection 2022 d’Advisry. En décembre dernier, Herron a également collaboré à la création d’une collection pour l’héritage artistique de Jean Michel Basquiat. Au-delà des sacs pour appareils photo et de l’iconographie graphique inspirée du cinéma et de l’art, les créations d’Advisry suscitent un vif intérêt, notamment chez d’autres créateurs renommés tels que feu Virgil Abloh, Steve Lacy et Tyler the Creator, qui ont été aperçus portant ses créations.
Grace Ling, une sensualité teintée de mystère
La créatrice émergente Grace Ling a marqué ses débuts à la Semaine de la mode de New York avec une présence dark et sensuelle.
Cette nouvelle venue dans le monde de la mode, membre temporaire du CFDA et ancienne élève de Net-a-Porter Vanguard, a lancé sa propre marque en 2020 après avoir acquis de l’expérience chez Thom Brown et The Row. Depuis, elle s’est forgée une réputation pour ses créations artistiques et architecturales qui dégagent une sensualité teintée de mystère. Pour la saison printemps, cette créatrice originaire de Singapour et résidant à New York a dévoilé une collection de 30 looks minimalistes et surréalistes qui reflètent ces concepts.
Les vêtements conçus par Ling se concentrent sur l’exploration de la relation entre l’anatomie humaine et les objets”, comme l’indiquent les notes de l’exposition. Le résultat est magnifiquement incarné par des sculptures métalliques percées et ornées de fleurs qui font office de boutons, de fermetures et d’attaches pour les vêtements, créant ainsi l’illusion d’une clavicule “poignardée” sur une robe noire à encolure plongeante. De nombreux vêtements étaient caractérisés par des fentes, des décolletés et des tissus transparents (bien qu’une belle sélection de tailleurs pointus et audacieux ait également été présentée). Cela était particulièrement visible dans sa série de tricots “évanescents” – une gamme de robes ombrées en nylon et viscose qui révélaient et cachaient de manière séduisante le corps. Le point culminant était une robe asymétrique à l’ourlet ombré qui semblait avoir été sublimement brûlée.
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